jeudi 16 juillet 2009

Sécurité nationale

Le 24 juin, la presse coréenne faisait état de l'arrestation de membres d'une association de Séoul "oeuvrant pour la réunification des 2 Corées", accusés dans le cadre de la Loi de Sécurité Nationale. Cette loi stipule que "quiconque est membre d'une organisation anti-nationale est punissable de par la loi." Je me souviens avoir alors pensé que cette loi était sans doute un vestige de la guerre froide et de la période dictatoriale qu'a connue la Corée il n'y a pas si longtemps.

Je me trompais: la France vient d'adopter, caché dans la loi de programmation militaire 2009-2014, un arrêté qui permettra à l’état de poursuivre tous les militants associatifs lorsque « par leurs actions, écrits ou propos, ils mettront en cause "les intérêts de l’État" ». Par ailleurs, le même texte, qui modifie l’ordonnance de 1959 portant organisation générale de la défense, abolit le clivage entre Défense et sécurité intérieure. L’ensemble est placé sous la responsabilité directe du Président de la République, qui contrôle tout le champ de la "sécurité nationale". Voici donc la république française dotée d'un arsenal législatif proche de celui de la "République des Généraux" coréens...

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