Jacques Attali, auteur d'un nouveau livre sur la crise actuelle, était l'invité il y a quelques jours de l'émission "on n'est pas couché". Mis en cause sur le rapport que la commission qu'il dirigeait a remis à Nicolas Sarkozy, il s'en est irrité et a quitté le plateau un peu précipitamment.
Sur le fond, le débat qui a failli s'ouvrir lors de cette émission n'en reste pas moins intéressant: qu'est-ce qui explique la stagnation des salaires dans les pays développés alors qu'explosaient les revenus du capital ?
Un chroniqueur de l'émission, E. Zemmour, mettait en cause les délocalisations, concurrence directe des salariés européens ou américains par les asiatiques, et pour les emplois non délocalisables, l'immigration qui permet une concurrence similaire "sur place".
Pour J. Attali, prenant comme exemple l'Angleterre, la cause première est un déficit de démocratie face à la puissance des institutions financières, "la démocratie ne se résumant pas à l'exercice du droit de vote, mais supposant la puissance des partis, l'indépendance des médias, la capacité à créer des syndicats puissants et à la réforme de l'ensemble de la société."
A cette aune, la France, c'est toujours une démocratie ?
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