Seul l'ignorant méprise l'éducation - Publilius Syrus
Avec l'élection de B. Obama à la Maison Blanche s'ouvre sans doute une nouvelle ère, partout célébrée, pour les relations inter-raciales aux Etats-Unis. Il est cependant un autre "ostracisme américain" dont il n'est pas sûr que la défaite du candidat républicain suffise à libérer l'Amérique: le ressentiment d'une partie de l'opinion populaire à l'égard de l'élite intellectuelle du pays.
On se souvient que lors de l'élection présidentielle précédente, Georges W. Bush avait joué complaisamment de cette opposition : par la mise en scène de sa propre image, il avait glorifié l'idéal démocratique d'un citoyen quelque peu ignare, mais supposé, par simple bon sens ou par inspiration divine, meilleur juge du bien public que les élites éduquées forcément suspectes de mépris pour le peuple. On avait pu voir alors son adversaire John Kerry, fuyant les questions des journalistes de France Télévision, afin de ne pas révéler qu'il parlait une langue étrangère... Presque un remake, dans le "Land of the Free", du film la Déchirure, où un journaliste échappait aux Khmers Rouges en cachant sa connaissance du français.
Certes, le culte des "vraies valeurs" simplistes (celles de la terre, qui ne ment pas... ) n'est pas l'apanage du Bushisme, mais une fois encore cette année, la campagne électorale dans le camp républicain a été riche en épisodes "niaiseux". Le sommet fut atteint avec la nomination de la co-listière Sarah Palin, une manoeuvre qui, cette fois encore, faillit bien porter ses fruits...
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