samedi 15 mars 2008

Détail


Imaginons que l'Espagne, aux prises avec un terrorisme basque de plus en plus meurtrier, décide d'isoler la province basque par un mur et élimine les activistes de l'ETA en faisant bombarder maisons et véhicules par des avions de combat, provoquant quelques "dommages collatéraux".
Imaginons que le vice-ministre de la défense espagnol menace les activistes basques qu'ils s'exposent à une "Shoah", s'ils poursuivent leurs activités terroristes contre l'état castillan. 
Imaginons enfin que l'Espagne soit l'invitée du Salon du Livre a Paris. 

N'y aurait-il pas en France quelques manifestations, appels au boycott, pétitions dans le journal Le Monde... ? Ou considèrerait-on que tout cela n'est qu'un détail de l'histoire  ?

Matan Vilnaï, vice-ministre des armées israëlien, a, le 29 février, menacé les activistes palestiniens d'une "shoah" s'ils poursuivent leurs tirs de roquettes contre l'état juif. Le mot shoah qui signifie en hébreu désastre ou conflagration, est utilisé dans le monde entier pour désigner l'holocauste nazi. 35 palestiniens, dont 6 enfants, ont été tués par des raids israëliens à Gaza, au cours des 3 jours précédents. Le président d'Israël est reçu en visite d'état en France du du 10 au 15 mars, à l'occasion du Salon du Livre.

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