samedi 19 septembre 2009

Ceinture dorée



Un nouvel article de l'économiste Jacques Sapir nous explique qu'un an après la faillite de Lehman Brothers, le monde de la finance a changé... en pire.

Il y explique entres autres que les banques, sorties de la zone rouge grâce à l'argent public, ne se sont pas du tout crues obligées de "renvoyer l'ascenseur". Au contraire, elles profitent de l'aubaine que constitue le marasme économique pour enregistrer des profits records sur le crédit aux entreprises : bien qu'elles continuent à se financer à bas coût auprès de banques centrales qui n'y voient pas malice, les banques commerciales imposent des conditions usuraires d'accès au crédit que les entreprises en difficulté sont bien en peine de discuter.

Plus que les bonus de quelques traders soutiers de l'économie virtuelle, c'est bien cette ponction sur l'économie réelle qui constitue un véritable scandale. Mais qui le dénonce ? Il y a fort à parier que les médias (ignorants ou complices) vont féliciter ces financiers qui, par leurs profits rapidement rétablis, participent au redressement de l'économie mondiale... Et vilipender les industriels incapables de maintenir l'emploi en France.

Les néo-libéraux américains avaient finalement raison de crier "haro au socialisme rampant". Plutôt que de soutenir les banques avec des fonds publics sans contrepartie, il eût fallu, en toute logique libérale, les laisser aller à la faillite, l'état en prenant ensuite le contrôle par un rachat à l'encan.

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