Il faut qu'un ministre des affaires étrangères soit doué d'une sorte d'instinct, qui l'avertissant promptement, l'empêche avant toute discussion de jamais se compromettre. Il lui faut la faculté de se montrer ouvert en restant impénétrable, d'être réservé avec les formes de l'abandon, d'être habile, jusque dans le choix de ses distractions. Il faut que sa conversation soit simple, variée, inattendue, toujours naturelle et parfois naïve. En un mot, il ne doit pas cesser un moment dans les vingt-quatre heures d'être ministre des affaires étrangères.
Charles Maurice de Talleyrand-Périgord
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