dimanche 18 avril 2010

Les voies du Seigneur


Se pourrait-il que le salut de l'Église vienne de l'élection d'un Allemand au trône de Saint-Pierre ?

Par contraste avec l'Islam ou l'Évangélisme américan, le Catholicisme paraît souvent, vu d'Europe, effacé et vieillissant. A part lors des Journées Mondiales de la Jeunesse, ses valeurs fondamentales, communauté des croyants et fraternité, sont rarement ce qui fait son actualité.
Le choix de Joseph Ratzinger par le conclave en 2005 avait renforcé les interrogations : un pape bavarois, âgé de 78 ans de surcroît, saurait-il témoigner de la vitalité d'une communauté dont les sources vives semblent se trouver en Asie, en Afrique ou en Amérique Latine ?
Il y a quelques semaines encore, un évêque français, Mgr. Rouet, déplorait l'incapacité de l'église catholique à communiquer dans le monde moderne.

Mais le renouveau vient peut-être justement d'Allemagne, (seul ?) pays où existe un débat public philosophique et religieux, qui ne se limite pas à l'opposition religieux-laïque comme en France ou en Italie, ou à l'affrontement modernisme-fondamentalisme comme aux USA ou en Iran.
En témoigne la présence médiatique du théologien Hans Küng, ancien condisciple et "challenger" du pape Benoît XVI: dans une forte "Lettre ouverte aux évêques catholiques du monde" publiée en français aujourd'hui par le Monde, le théologien suisse lance un appel à l'organisation d'un nouveau concile pour statuer face à "la plus profonde crise de crédibilité que l'Église ait connue depuis la Réforme".
Largement repris en particulier dans le monde hispanique (cf. Twitter), l'article du Dr. Küng provoque aussi la réaction des partisans de la réforme lente (cf. holybuzz.com): le débat est ouvert.

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